EL JADIDA : ENFIN DU SENSÉ POUR LA PLACE AHFIR
IL A FALLU DU TEMPS, UNE TOUCHE DE CONNAISSEUR ET UNE BONNE DOSE DE RESPONSABILITÉ.
RESTE À PENSER AUX COMMERÇANTS REGLENTAIRES
Nous l’avions déjà dénoncé en Janvier 2018 … mais vainement.
El Jadida!
Qui a eu ces idées folles?
Le constat des lieux s’avère des plus troublants. Il est déroutant, choquant et inadmissible.
On serait tenté de croire que quelque part, certains décideurs ne se rendent même pas compte qu’El Jadida de nos jours survit bien loin en marge de ce Maroc moderne, celui-là même où les compétitions entre régions et villes a été ouverte depuis longtemps, pour donner libre cours à l’esprit de l’innovation et au sens de la créativité, afin que leur espace vital soit à la hauteurs des aspirations citoyennes.
A El Jadida, ce sont les idées folles qui ont tendance à prendre le dessus pour marquer cette nouvelle ère.
Et c’est sans gêne et sans regret qu’on cède la place à la médiocrité et à certaines décisions aussi farfelues que ridicules.
Faire l’inventaire de toutes ces fausses notes serait trop long à énumérer…depuis le temps où dure cette série de mascarades.
Aussi, nous limiterons-nous à remettre en cause quelques cas de ces absurdités qui cachent bien d’autres et qu’on a eu l’audace de faire passer pour “réalisations”.
Au fait, qui est ce génie créateur qui a opté pour la réalisation d’un marché pour ambulants, adossé aux murailles d’une cité portugaise, classée Patrimoine Universel, outrepassant ainsi les recommandations de l’Unesco?… Une perte de crédibilité vis-à-vis d’une instance internationale et un gaspillage des deniers publics, puisque ce qui devait être un refuge pour marchands ambulants a été déserté bien avant son peuplement.
Selon quelle logique s’est-on permis d’installer un terrain sportif de proximité aux pieds de la muraille de la cité portugaise, ignorant ainsi les impératifs de l’Unesco en matière de zone de dégagement que nécessite le classement d’un patrimoine sur la liste universelle de l’Unesco?
Grave d’oublier que lors de la demande d’inscription, et pour être en conformité avec les critères de l’Unesco, tout le quartier commercial de “Deggaga”, l’un des plus anciens et des plus populaires a été sacrifié et rasé afin de respecter cette aire de dégagement.
Quel esprit clairvoyant pouvait admettre l’installation d’une fontaine gadget au cœur même d’un centre-ville déjà très à l’étroit et sur le prolongement du principal boulevard de la ville. Résultat : d’interminables bouchons aux heures de pointes et un blocage total durant la haute saison, en plus d’accidents plus ou moins graves, causés par cet obstacle imprévu qui surprend tout étranger à la ville.
Au su de ces ratages pris dans le tas, on peut aisément avancer que la machine d’El Jadida s’est grippée quelque part. Une panne d’autant plus alarmante, que les échos qui nous arrivent d’ailleurs, traduisant les avancées enregistrées au niveau d’autres villes, sont des plus éloquentes.
Chahid Ahmed